samedi 13 mars 2010

J'aurais aimé tenir ta main...

...un peu plus longtemps.

J'avais le souvenir d'un garçonnet espiègle, avec des cheveux tres brun, des yeux tres bleus, avec qui je passais des heures sur la balancoire de l'ecole. Quand nos parents s'invitaient a manger, chez l'un ou chez l'autre, on en profitait pour jouer a mario sur ta vieille console. Pour les anniversaires, on se partageait toujours le meilleur, le petit bout de pate d'amande qui decorait le gateau. Je crois meme que plusieurs fois, j'aurais voulu que tu me fasse un bisou, pour voir comment ca faisait, un bisou de grand.

Puis la vie nous a eloignés.
On s'est retrouvé sur un site bien connu, on avait depassé la phase de l'adolescence.
Mais je me rend compte que ton adolescence a toi n'a pas du etre rose. J'ai appris que tu avais perdu ta maman d'un cancer. Puis, ce n'est pas toi qui me l'as dit, mais j'ai appris que tu te battais egalement contre cette maladie vicieuse, destructrice.
Ma maman, qui est ta marraine, a parcouru un bout de france pour venir te voir, je n'ai pas pu venir avec elle, si tu savais comme je regrette..

Je ne t'ai pas reconnu sur la derniere photo que j'ai vu de toi. Tu avais toujours tes yeux tres bleus, mais plus de cheveux. Tu avais toujours ce regard si percant, mais tes joues etaient creusées et on sentait que tu n'en pouvais plus, de tout ce que la vie t'avais fais voir. Elle ne t'a malheureusement pas montré le meilleur.
Je n'arrive pas a me dire que jamais plus tu ne criera de joie dans les attractions qui mettent la tête en bas, que jamais plus tu ne croquera dans une tartine de confiture au petit dejeuner, que jamais plus tu ne mangera le petit bout de pate d'amande du gateau d'anniversaire, que jamais plus je ne recevrai un message de toi sur facebook...

Tu ne souffre plus. Mais autour de toi, et meme a des centaines de kilometre, tu vois, tu laisseras une trace de ton courage, de ton combat.
J'avais besoin d'écrire tout ca parce que c'est un rappel douloureux que la vie est courte, beaucoup trop courte, c'en est même injuste.

Je ne t'oublierai jamais Jérémy.