samedi 9 octobre 2010

J comme « souvenir »

Tu n’es plus qu’un souvenir. Un souvenir heureux. Tu étais tellement plus que ca. Pour moi, tu as été un co-équipier dans une équipe de rugby, un amant, un ex, un ami. Un très bon ami. Puis le copain d’une amie. Et tout se passait très bien. On ne compte plus les soirées raclette, les délires, les réveillons du jour de l’an, les matches de rugby, les parties de poker et les litres de bière qu’on a bu ensemble.

Tu nous as laissé il y a peu, on ne pourra donc plus voir ton sourire que sur les photos qu’il nous reste. Avec un gros pincement au cœur, a chaque fois que mon regard tombe sur tes yeux rieurs.

Tu nous as laissé nous, tes amis, mais aussi tes parents, ta sœur, ton neveu… et ta chérie.
Je vois la douleur que moi je ressens, et je ne peux même pas imaginer la douleur qu’elle doit ressentir.
Je suis présente, même si je sais que toi aussi tu veille sur elle, mais je ne sais pas comment me comporter. Comment réconforter quelqu’un quand on est soi même effondré ?

Je ne sais plus comment je dois me comporter. Si je dois être heureuse, ou triste. Culpabiliser ou pas. Dès que j'ébauche un sourire ou un éclat de rire, je le refrène. Je ne me sens pas, plus le droit d'être heureuse, et surtout de le montrer.

Je culpabilise de voir mes propres projets avancer, pendant que les siens on été réduit a néant par un simple virage. Je culpabilise d’aimer et de me sentir aimée alors qu’elle pleure ton absence depuis plus de 3 semaines. Je culpabilise de mes moments de faiblesse, quand je pense à toi, alors qu’elle est si courageuse qu’elle est carrément retournée vivre la ou avant, vous aviez votre nid douillet.

J’ai mal quand on parle de toi, de tous les souvenirs que tu nous laisse. J’ai mal quand elle me dit qu’elle n’a pas touché à tes baskets, qui sont toujours là où tu les avais posées la dernière fois que tu les as mises.


Je sais que seul le temps atténuera la douleur. Je pense souvent à toi. J’aimerais tellement qu’on puisse revenir dans le passé, pour te dire de ne pas prendre ta moto le 15 septembre.

Il y a une étoile de plus dans le ciel… Veille sur elle, et sur nous…